Dimanche19 octobre 2014: Circuit VTT sur leTour des Portes du Couserans,dist: 88km, den: 2238m, durée: 9h, Saint Lizier, Ariège



 Cathédrale de Saint Lizier


 Palais des évêques de Saint Lizier


Donjon-clocher de Tourtouse

Le circuit coté "Noir":
Saint Lizier/Jara/Lassere/Montardit/Contrazy/Mérigon/Tourtouse/Bagert/La Bastide du Salat/Prat Bonrepaux/Caumont/Saint Lizier

Au départ de Saint Lizier, une superbe flanerie à travers les "bosses" bien nombreuses du Couserans. C'est un circuit très bien tracé, hormis à l'entrée(mauvaise orientation de la balise) et la sortie( le balisage est déjà détruit) de Tourtouse. Des passages techniques masqués par les feuilles mortes agrémentent le parcours et plombent la moyenne horaire tant en montées que descentes. En cette période, une bonne heure supplémentaire, à l'aide de la frontale, aurait été nécessaire pour le final passant par Cazavet. Ce n'est que partie remise à l'an prochain.

Un peu d'histoire

Saint Lizier:
Au pied des montagnes du Couserans, St-Lizier est une des Cités du département de l'Ariège la plus chargée d'histoire, avec un important patrimoine témoignant de ce riche passé.

Avec la présence d'un évêque dés le Ve siècle (Valérius), Saint-Lizier est le plus ancien évéché de l'actuel département de l'Ariège. L’ancienne cité gallo-romaine des Consoranni devient donc le siège d’un important Évêché à partir du VIe siècle et a pris le nom du 2e évêque Lycérius qui canonisé est devenu saint Lizier. Mais son renouveau, elle le connaît à l’époque romane où deux cathédrales sont alors construites : Notre-Dame de la Sède dans l’enceinte du Palais des Évêques et l’église paroissiale du bourg, avec son cloître, appelée aussi « Cathédrale » (Cathédrale de Saint-Lizier) qui abrite le trésor des Evêques du Couserans.

La construction de l’église romane dédiée à saint Lizier remonte au milieu du XIe siècle. La date de la consécration, en 1117, marque certainement la fin de la campagne de voûtement du choeur. Edifié au XIVe siècle, le clocher octogonal en brique de style toulousain, couronne l’ensemble. Le chevet constitue la partie la plus remarquable de l’édifice avec une multitude de réemplois gallo-romains. L’abside centrale et la travée de choeur sont entièrement ornées d’un ensemble de fresques romanes exceptionnelles, constituant "les premières grandes peintures romanes à nous être parvenues pour la région pyrénéenne". Ces peintures, parmi les plus anciennes à être conservées dans la région pyrénéenne (fin XIe), sont probablement l'oeuvre d'un atelier d'origine italienne ayant travaillé à Saint Lizier vers l'an 1080 et dont on retrouve des influences en catalogne espagnole (collégiale Ager).

Le décor est composé de deux registres : le registre inférieur avec un cycle de l'incarnation et le registre supérieur représentant un collège d’apôtres où l’on peut distinguer saint Pierre et saint Paul. Un impressionnant Christ en Majesté datant du XIIIe siècle, couronne ce bel ensemble peint. Dans la nef gothique, au décor typique des églises toulousaines, on peut remarquer sur la partie sud un beau vitrail du XVe siècle et au fond de l’église, l’orgue rénové du XVIIe siècle.

Tourtouse:

Autrefois possession des évêques de Couserans, Tourtouse conserve de précieux témoignages de son histoire, du XIIe au XVIIe siècle.

Tourtouse dans le Nord-Couserans est un village rattaché depuis la Révolution au canton de Sainte-Croix-Volvestre. Une histoire ancienne, la première mention de Tourtouse, Tortoz, figure dans la bulle du pape Célestin III (15 septembre 1195), adressée à Laurent évêque de Couserans, par laquelle il prend sous sa sauvegarde les biens de l'évêché. Tourtouse appartenait donc à une seigneurie épiscopale qui comprenait, outre la cité de Saint-Lizier, toute la partie amont de la vallée du Lens. Le château, l'église et un moulin existaient déjà.

Le château médiéval

Il s'élevait sur une barre rocheuse, une "roque", à l'intérieur d'un méandre de la rivière, d'où peut-être le nom de Tourtouse, du latin tortuosus : tortueux, sinueux. Le pédoncule du méandre au sud-ouest était sans doute barré par un fossé qu'un pont-levis permettait de franchir : il en reste un massif de maçonnerie. Du château médiéval subsistent aussi le tracé du mur d'enceinte, reconstruit plus tard, et les deux premiers niveaux du donjon quadrangulaire auquel on accédait, non par la porte actuelle, mais par une ouverture au premier étage, comme dans toutes les tours "romanes". Le château était sous la garde d'un châtelain laïc, vassal de l'évêque. Ce fut pendant un temps un membre de la grande famille des Tersac-Gensac, Alphonse de Poitiers. A la mort du comte, cette seigneurie, et donc Tourtouse, passèrent avec tout le comté de Toulouse dans le domaine languedocien.

Les malheurs des guerres de religion

On retrouve des témoignages écrits sur Tourtouse au XVIe siècle, lors des guerres de religion. Fin juillet 1569, plusieurs colonnes de protestants commandées par Montgoméry traversèrent le Volvestre d'est en ouest en le ravageant. C'est peut-être à cette occasion que Tourtouse fut dévastée et son église incendiée, catastrophe qu'illustre le tableau du retable de l'église. Par la suite et pendant un quart de siècle, en raison des incursions des protestants du Mas d'Azil et de Camarade, l'enceinte servit de fort-refuge à une population diminuée qui ne cultivait plus que les alentours du village.

Un évêque bâtisseur

Le relèvement de Tourtouse et son aspect actuel doivent beaucoup à l'évêque Bruno de Ruade (1622-1645)) qui en fit sa résidence. Né à Paris vers 1579, il fut dans sa jeunesse page du Maréchal de Biron et fut blessé, en 1590, à la bataille de Vernon-sur-Eure opposant catholiques et protestants. Il fit ensuite ses études à la Sapience à Rome et obtint en 1608 le diplôme de docteur en philosophie et en théologie. A son retour à Paris, il entra à la Chartreuse de Vauvert. Mais loin de mener la vie austère des Chartreux, il fut introduit à la cour du roi Louis XIII qu'il espionnait pour le compte de son ami, le nonce apostolique Bentivoglio. Et c'est sur sa recommandation, que le roi le nomma, en 1622, évêque de Couserans pour ses vertus, mérites et grande doctrine. Grand érudit, amateur de beaux meubles, il était à la fois un gros appétit et un fin gourmet auquel il fallait servir pas moins de six plats par repas, avec toujours un poisson et beaucoup de desserts... D'un tempérament autoritaire, il résolut dès son arrivée à Saint-Lizier, de réformer son chapitre ; cela lui valut de la part des chanoines des persécutions et de nombreux procès. On dit même qu'un jour ils le précipitèrent dans un puits. Il se réfugia alors à Tourtouse où il fit construire en contrebas de la roque un "château" résidentiel, vaste et sévère demeure, qu'il orna de meubles précieux, de tentures de cuir et de haute lisse, de tableaux et de pièces d'orfèvrerie, aimant mieux vivre seul avec des paysans qu'à Saint-Lizier avec de tels chanoines. Il s'employa aussi à transformer l'environnement, qu'il s'agisse du grand jardin établi le long de la rivière, enclos de murailles, avec à un bout un vivier et à l'autre un pavillon qui existe toujours et où il allait, l'été, se retirer pour prier ; ou de l'esplanade arborée gagnée sur le cours du Lens au sud-est. Sur la roque, il réédifia l'église qu'il avait trouvée ruinée, avec sa chapelle nord-ouest et sa crypte aux culots sculptés de remarquables visages. Sans doute lui doit-on aussi le clocher polygonal ancré sur les restes de la tour romane consolidée par des contreforts et d'énormes maçonneries. Gravement malade, il renonça à son évêché en 1642 et se retira à la Chartreuse de Toulouse où il mourut dans la nuit du 2 au 3 février 1645. Contrairement à son désir, son corps ne fut pas ramené à Tourtouse, mais sa dalle funéraire se trouve toujours dans l'église.

VTT Les Portes du Couserans le dimanche 19 octobre 2014

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