parution de mon premier article Cascades de Glace à Barossa, Revue Pyrénéenne décembre 2010

Espluca, (III ; 3+) 120m en face Nord de la Sierra de Liena

Accès : de Toulouse, quitter l’A64 au niveau de Lannemezan pour la vallée de Saint Lary et le tunnel de Bielsa( se renseigner pour l’accès. Le traverser et descendre en direction de Bielsa jusqu’à la seconde épingle où un minuscule parking, sur la droite, est dégagé. S’il affiche complet, ne pas hésiter de faire une navette voiture jusqu’à l’ancienne douane en contrebas.

Hébergement possible : refuge de Pineta tel : 974 50 12 03 (renseignements sur tout ce qui est grimpable dans le coin auprès du gardien)
Site Internet : http://www.alberguesyrefugiosdearagon.com/refugio.php?id=7


Topo : Guia de escalada en hielo en los valles de Bielsa d’Inaki Cabo( plus de 120 voies dans le secteur du 2 au 6+) disponible sur le site Internet : http://www.barrabes.com


Cartes : mapa excursionista au 50 000e n° 23 « Aneto-Posets » Rando Editions
Alpina au 25 000e sur le site Internet : http://www.editorialalpina.com


Lieu : Vallon de Barrosa, une vingtaine de voies ouvertes du 3 au M5 sur 200m max.

Encadrants : G. Gérard, A. Jean-philippe
Participants : Jacquemart Aurélie ; Martinez Pierre ; Sans Nicolas ; Helin Benoit


Après moult palabres en ce jeudi soir au CAF Toulouse, nous décidons d’aller grimper du coté de Bielsa sud, en caressant l’espoir d’être dans les premiers sur le parking, avec un départ à 5h30 du parking Jules Julien…

Dès la sortie du tunnel, une vingtaine de voitures est déjà garée, les grimpeurs ayant fait la route avec les crampons aux pieds. Les frontales jouant dans les voies, ainsi que les cris gutturaux du style « réunion » auront raison de notre enthousiasme pour le lieu.
Du coup, nous jetterons notre dévolu sur le vallon de Barrosa, situé légèrement en contrebas.
Après avoir traversés les anciennes installations minières de l’Hospital de Parzan, les cinq minutes d’approche se transformeront en deux heures avec une trace bien marquée par une cordée de Basques nous précédant. Ce n’est qu’au dernier moment qu’apparaîtra la voie convoitée : Espluca. Une magnifique goulotte de trois/quatre longueurs ne dépassant pas le 80°/85° avec une glace légèrement travaillée par la neige de la veille, coincée entre le canal de Bachetas et « Océan Pacifico »
Les deux cordées seront rapidement constituées, mais ce n’est sans compter sur l’allure touristique de nos ibériques nous obligeant à parfaire nos mouvements d’échauffements sur le premier relais. Pierre en profitera même pour faire l’aller retour, histoire de tailler quelques marches supplémentaires à grands coups de pointes. Après plusieurs minutes… d’attente, le clou de la voie, en l’occurrence la seconde longueur s’offrira enfin à nous. J’en profiterai pour « nettoyer » un peu les couches fissurées que les lois de l’attraction universelle auraient vite fait d’envoyer sur les casques de Gérard, Aurélie et Pierre. Bien que protégés, les conclusions de Newton furent mises à l’honneur au grand dam de nos participants.
Tranquillement, Benoît et Nicolas suivront, non sans avoir assurer quelques pas de danse « cramponnesque » à grand renfort d’expirations.
La suite, moins raide, notamment la quatrième longueur, courts ressauts entrecoupés de pentes neigeuses, marquera la fin de notre ascension. Nous retrouverons nos Basques qui ont eu la courtoisie d’attendre que nous en terminions pour redescendre, le relais trois n’étant pas particulièrement protégé des chutes de glace.
Vraiment sympa !
Que du bonheur pour une superbe voie où les lames forgées ont pu s’exprimer pleinement, dans une ambiance « très montagne » de goulotte.
Juste un petit bémol sur l’équipement de certains relais, dont les rappels s’effectueront avec la sympathique sensation « d’engager » pour le dernier de cordée…les avalanches s’étant chargées du« déménagement » de quelques points dans le ruisseau en contrebas.
17h30, retour au parking avec le sourire des participants, malgré une fatigue apparente, et les premières gouttes de pluie.
Une bien belle journée, loin de la foule grimpante du tunnel dans un vallon où les risques avalancheux ne sont pas à sous-estimer.
Merci pour la patience d’Aurélie et Pierre…
Jean-philippe