Jeudi 13 octobre 2011: découverte des Iles du Salut en catamaran
Comment s'imaginer qu'en ces lieux paradisiaques quelques 70 000 transportés de 1852 à 1938 furent soumis aux pires conditions?Albert Londres, dans le"Petit Parisien" qualifia les îles du Salut "d'enfer au paradis".Sur le nombre total, 1400 s'évadèrent et seulement 300 s'établirent en Guyane sous la loi du doublage de peine les obligeant à rester sur le territoire.Le reste périront...
Sur l'île Royale,domaine de l'administration et des condamnés de droit commun,les cellules disciplinaires étaient réservées aux récalcitrants et clients de la guillotine. Roussenq dit "l'incorrigible" y passa des années dans l'obscurité totale,enchaîné et dormant sur une simple planche avec un oreiller en Angélique.C'est 1938,qu'un député de Guyane,Gaston Monnerville met fin à la transportation entraînant la fermeture définive en 1946.
Celle de St Joseph était la plus terrible pour les détenus.C'était l'ultime punition avant la délivrance par le couperet.Le silence était de mise, même celui de ses propres chaînes entraînait le châtiment.Les cellules sans toits,soumise aux caprices de la météo et des insectes étaient surplombées par un chemin de ronde. Ils travaillaient 10h par jour à confectionner des brosses de fibres de coco avec comme base alimentaire du pain et de l'eau en partie détournée par le personnel administratif.
L'île du Diable isolait les prisonniers politiques afin d'éviter la contamination idéologique.En 1895, Dreyfus y résida 4 ans où la parole n'existait plus.Il ne fut réhabilité qu'en 1906.
Depuis 1965, ces îles appartiennent au Centre Spatial Guyanais.
Nous tournons cette page obscure de la justice francaise par un bien sympathique restaurant "Le Délice" à Kourou où le cochon-bois est un régal pour les papilles.
Jeudi 13 octobre 2011 Iles du Salut |
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